Athènes le 20/7/1942
Mon cher Giovanni,
Jai reçu ta lettre du 30 dernier et fut si contente de vous savoir tous bien. Jai beaucoup ris en la parcourrant. Je constate avec plaisir que tu est au courant de
tout ce qui se passe en Grèce, tu cannais les noms de mes et de toutes les douceurs qui se vendent !
Je tai écrit quelque mot par lentremise de M.eur Scaliaime, jespère quil est déjà venu te trouver, il ma promis de passer avant son départ pour la Grèce, cest pour cela mon cher
Giovanni, que je me permet de te demander de nouveau un grand plaisir Comme ici une poudre « Elisabeth Arden » coûte 50.000 dr. Je me voie obligée de te prier de remettre a Gabriella puisque Maria se
trouve à Frascati, une somme de mon carnet, elle sera assez aimable de men acheter une couleur Rachel, un peux de bicarbonate, ainsi quun peigne pour Emma, tu comprend que avec ses cheveux elle en casse en
quantité et ici il faut les payer à 5.000 dr lun.
La vie ici devient de plus en plus insupportable, les prix sont excessivement élevés, en fait dhabillement on ne doit même pas penser. Les M.eurs qui sont venus te trouver
doivent tavoir raconté un peux de tout ! En tout cas se ne sont pas eux qui tont fait voire que tu avais raison. Je suis lasse de cette vie dhôtel, figure toi que je pèse 54 kilos en fait de
silhouette ça va ! mais les rides augmentent journellement et ainsi mon cher Giovanni tu naura pas raison !........
Emma bien portante, elle a été pour quelque jour en villégiature chez un parente a Silvio, heureusement quelle était de retour, car aujourdhui nous avons eu la grande joie davoir
notre Duce parmi nous[1]. Figure
toi notre émotion et notre contentement. Voir le Duce en Grèce ! Il a serré la main à beaucoup dentre nous, heureusement à Anna aussi, elle en serait morte de chagrin de na pas lavoir vue
et salué. Toutes mes félicitations à la bonne Giuliana, elle a bien mérité sa promotion. Que fait la chère Maria ? Gabriella ? Combien jaimai être parmi vous, ma pensée ne
vous quitte jamais ! Je serais si contente davoir une photo des petits poupons ! ils doivent être charmants à présent ! Est-ce que le petit se souvient dEmma ?
Je vais tavoir assez fatigué avec mon babillage. Je serais si heureuse de te lire bien vite, ne moublie pas auprès de tes chers et pour toi mon cher Giovanni bonjour affectueux
de nous tous.
En te remerciant davance, je reste ton aff.me
Dory (Dora ????? in Zitelli)
Mes salutations à Marietta.
[1]) Un film luce della Settimana INCOM data la visita del Duce il 31.07.1942
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